Pas question ici de contester le talent d’écrivain de Michel Houellebecq, un peu comme il serait idiot de nier celui de Céline. S’en tenir à la trop fameuse distinction entre l’homme et l’artiste ne doit pourtant pas empêcher d’affirmer qu’un salaud est un salaud.
Déjà, après les attentats du 11 septembre 2001, Houellebecq donnait dans la nuance : «La religion la plus con, c’est quand même l’islam.» Il a le droit de le penser, de le dire aussi, mais on sent bien, déjà, sa faculté à confondre islam et islamisme et à concevoir, du coup, de la haine à l’égard des musulmans, tous les musulmans, sans exception.
Une autre étape, effarante, a été franchie récemment dans un entretien avec le toujours plus décevant Michel Onfray dans la revue Front Populaire : «Le souhait de la population française de souche, comme on dit, ce n’est pas que les musulmans s’assimilent, mais qu’ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu’ils s’en aillent.» allégation suivi du vomitif «Quand des territoires entiers seront sous contrôle islamique, je pense que des actes de résistance auront lieu… Il y aura des attentats et des fusillades dans des mosquées, dans des cafés fréquentés par les musulmans, bref des Bataclan à l’envers». 
Voilà, Houellebecq persiste à ne pas critiquer une religion, ce qui serait tout à fait légitime, mais il stigmatise les musulmans et à nouveau, confond la résistance à l’islamisme et la persécution des croyants en un islam modéré et pacifique.
Éric Zemmour et Marine le Pen doivent se frotter les mains en lisant ou entendant de tels propos qu’eux-mêmes n’osent pas prononcer.
Houellebecq est raciste et incite à la haine. Houellebecq est un sale type, et possiblement un con.

Marc T.